Elle lit
péniblement. Les yeux sombrent, lourds, assaillis de faiblesse pâle.
Le voile
du rideau se soulève… La fenêtre respire le jardin ensoleillé.
Elle
repose les mains sur ses genoux, le livre entrouvert.
Elle
veille, abandonnée la veille.
Elle est
si belle, balancée par le chant de la lumière…
Sa vie
s’évapore à pas souples en effaçant sa mémoire dérisoire.
Elle
froisse son visage, desséché et lassé. Les yeux clos, gourds, transparents…
usés.
Le jour
se meurtrit de son ultime souffrance.
Au cœur
du chuintement des pages qui s’affolent dans le courant d’air, tremble le jour
qui s’épuise.
Un chat,
le temps qui passe et fait frissonner l’horloge.