Elle lit
péniblement. Les yeux sombrent, lourds, assaillis de faiblesse pâle.
Le voile
du rideau se soulève… La fenêtre respire le jardin ensoleillé.
Elle
repose les mains sur ses genoux, le livre entrouvert.
Elle
veille, abandonnée la veille.
Elle est
si belle, balancée par le chant de la lumière…
Sa vie
s’évapore à pas souples en effaçant sa mémoire dérisoire.
Elle
froisse son visage, desséché et lassé. Les yeux clos, gourds, transparents…
usés.
Le jour
se meurtrit de son ultime souffrance.
Au cœur
du chuintement des pages qui s’affolent dans le courant d’air, tremble le jour
qui s’épuise.
Un chat,
le temps qui passe et fait frissonner l’horloge.
Au coeur de l'émotion, tu nous cueilles.
RépondreSupprimerC'est très beau.
¸¸.•*¨*• ☆
Image souvenir, instant imbriqué dans ma mémoire, parfum d'un autre age...
SupprimerJe la verrai toujours, son livre à la main, dans un rai de lumière qui berçait le temps passant.
Ma grand-mère me manque tant.
Bises silencieuses.
Comme un chant satiné qui pépie à l'oreille de la grand-mère !
RépondreSupprimerJoli résumé qui me touche.
SupprimerLa grand-mère s'étiole doucement, telle une petite flamme qui vacille. Tu nous transportes. Bises alpines.
RépondreSupprimerToutes et tous, nous gardons en nous cette autre Maman que sont nos Grand-Mères.
SupprimerBises ligériennes.
Comme ce texte est émouvant ! IL me rappelle tant de vies accompagnées ainsi jusqu'à leur dernier souffle. Merci à toi. Amitiés. Joëlle
RépondreSupprimerNos grand-mères sont le point d’orgue de nos souvenirs d'enfance.
SupprimerJamais elles ne nous quittent, jamais.
Amitiés.