Je reviens d’un pays où la
lumière dessine des ombres étranges sur les murs fanés de l’existence. Où,
fugaces et froides, des mains caresses l’odeur fétide de l’acier sauvage d’une
faux ternie par la pluie folle et battante.
Dans ce
monde curieux où les yeux se ferment plus facilement qu’ils ne s’ouvrent,
dansaient des fumées épaisses, gitanes provocantes. Une musique arrogante
baignait, par spasme régulier, un sol en terre crue et détrempée.
Et je tremblais
en cherchant l’air. Il n’est pas plus douloureux que d’espérer de l’air quand
il se fait rare. Je sentais mon corps capituler, s’abandonner à une résignation
toxique. J’ai eu peur, pour la première fois de ma fichue vie. Une peur calme. Fatale.
Alors, j’ai senti la douceur de ta main dans la mienne. J’ai entendu le sourire bleuté de ces anges gardiens venant à notre secours. Je l’ai reconnue cette vie qui ne nous lâche jamais, par la présence de ta peau sur la mienne.
Et tout a basculé, m’enveloppant des belles promesses de deux mains.
Un passage difficile dont je me serai bien passé. Mais la vie est ainsi, elle nous chahute quand ça lui plait. Soyez sans crainte, je remonte la pente, tout doucement mais tout va dans le bon sens. Ce ne sera qu’un mauvais souvenir d’ici peu. Belle année à toutes et tous car il faut toujours croire en deux mains.
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