La lumière grise et bleue dévore les grandes vitres de l’interminable couloir pendant que nos bavardages s’attachent à l’ordinaire. Nos pas tremblants se perdent dans l’indifférence grouillante de la foule agitée. Le temps s’use sur le fil de nos piétinements.
C’est l’instant du départ se jetant dans nos derniers regards.
Dans nos cœurs, ton vol de nuit déjà nous sépare en gonflant les voiles de nos appréhensions tues.
Orly est décidément bien triste avec ou sans Bécaud, et Brel n’y peut plus rien.
Une bruine silencieuse s’immisce dans nos yeux. Nos derniers battements de paupière sont redoutables. Tu pars là où tout nous éloigne. Tu prends le large pour un monde inconnu qui te dévore déjà.
Un dernier silence sur ton avion qui se cabre…
Et tu n’es plus dans nos bras qu’un au revoir diaphane.
Tout ça même si le voyage est magique.
RépondreSupprimerLes quais de gare, de port, les terminaux d'aéroport sont des théâtres ou dansent les larmes dans un décor de désarroi.
Le retour est toujours trop loin.
les quais de gare, les aéroports sont des lieux de joie quand on retrouve ses proches mais certains départs se font dans les larmes.. il faut juste espérer un retour prochain pour sécher ce chagrin..j'aime beaucoup la dernière phrase, .. si ma fille devait s'envoler loin, j'aurais ce même sentiment.
RépondreSupprimerQuelque soit les lieux, les départs même auréolés de la certitude du retour, sont des déchirements.
SupprimerDès que nous ne touchons plus des yeux les aimés qui s'éloignent, une boule nous serre la gorge
Bonjsoir Letienne,
RépondreSupprimer" Tu n'es plus dans nos bras qu'un au revoir diaphane "
Je rejoins ma chére Sedna pour applaudir la force poétique de cette chute qui nous fait plonger intimement dans nos propres souvenirs. J'avoue très égoïstement que voir partir est plus douloureux que de partir moi-même, peut-être parce j'aime tellement ça ...partir !
Bises et Bon week-end
Aéroport, gare, port...
SupprimerTout ce qui devient le théâtre d'une séparation fait brûler le cœur et pleurer l'âme.
Bises.