Pages

mercredi 9 septembre 2020

L'Abbaye de Bourgueil.

 

De l’autre côté de ces murs épais à la chaleur lumineuse, trainent des langueurs méditées, des murmures frottant les dalles des couloirs et des escaliers. L’agitation quotidienne des souvenirs passés. L’isolement pour se rencontrer soi-même. La beauté platonique d’une sagesse vivante.

Bourgueil, dans le jour clair comme une eau de roche, soupire doucement la lumière de ses pierres chaudes gorgées de soleil. Du haut de ses 1000 ans de vie, l’Abbaye domine d’un regard fier le Changeon, chargé de reflets tendres, et la ville aux rumeurs colorées, aux parfums de terre et de vignes.

La Loire, si calme au cœur d’août, dort non loin de là. Son souffle tiède berce nos cœurs en laissant le temps passer, à pas feutré.

C’est l’été, si cher aux roses de Ronsard…





10 commentaires:

  1. Magnifique texte poétique.
    Splendeur des images.
    Merci letienne de rendre beau ce bout de mât-teint à l'odeur des roses.
    Douce journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le lieu est magique et mérite le détour.
      Bourgueil est à deux pas du circuit de "La Loire à vélo"

      Supprimer
  2. Bourgueil, c'est aussi un joli vin doré qui coule à flots... ;-)
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Juste!
      J'ai même découvert un joyeux vin blanc de cépage (chenin)tout récemment.
      Et comme j'aime la fête, j'en ai mis dans la cave!
      Bises de vendange.

      Supprimer
  3. Les vieilles pierres se font poétiques
    et dans leur monde
    s'écrivent des poèmes,
    Des émotions et des rêves...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce sont ces poèmes qui nous bercent chaque jour.
      Tout est lumière!

      Supprimer
  4. Ces fichues roses qui ont durement mis ma mémoire à l'épreuve.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai aussi connu ces apprentissages fastidieux et douloureux de poèmes imposés.
      Ce n'est pas pour moi le bon chemin pour faire aimer la poésie...

      Supprimer
  5. Comme dirait un de mes poètes, sous les pierres, des siècles qui sommeillent.
    et si nous pouvions leur parler, que nous diraient-elles?
    Des rêves, des doutes, des murmures et des flots qui se sont déversés dans la Loire qui berce maintenant leur chant et se fait la dépositaire de leur mémoire....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nous communiquons avec leur mémoire que nous lisons dans ces pierres qu'ils ont posées, sur les pavés qu'ils ont foulés. La mémoire reste vivante tant qu'elle bouge en nous.
      L'émotion que dégage le lieux est un peu de leurs bavardages.

      Supprimer