De l'autre côté de la cour.

Le jour est chaud, rond et sucré comme une cuillère de miel sur une tartine de pain frais.

Les éclats du soleil tintent sur les vitres de cet endroit bonheur où rien ne dort jamais tant il y a des souvenirs disséminés. Ici où là. Sur un bout de meuble, un coin de mur.

La lumière joyeuse éclabousse tout ce qui semble assoupi, sans une trace de poussière, sur des reflets vernis, entre nostalgie et bonheur.

C’est l’été de l’autre côté de la cour.

Le refuge pendant les heures écrasées de chaleur épaisse, là où s’évadent les bavardages futiles et pourtant si importants. Ceux que nous laissons filer à voix basse, entre un morceau de gâteau aux pommes et un verre de Layon.

L’air chante la légèreté du temps, comment il nous échappe souvent en laissant le parfum de nos rires dans un coin de notre mémoire.

Alors, les yeux se ferment pendant un soupir généreux, pour aller à la rencontre de ceux qui se sont envolés pour un autre univers, qui nous manquent.

Ils ne sont jamais loin de tout ça.