La vie est ruine.
La terre bouge.
Les parfums de poudre.
Cette indécrottable odeur du sang
collant au ciel comme un ruban déchiré.
La terre bouge.
Les parfums de poudre.
Cette indécrottable odeur du sang
collant au ciel comme un ruban déchiré.
La nuit ne viendra plus border les forêts de chênes séculaires.
L’homme
est réduit au silence.
Son cri s’est évanoui
dans un dernier râle inutile,
insupportable.
Son cri s’est évanoui
dans un dernier râle inutile,
insupportable.
L’horizon bleu est mort
dans le battement carnassier
des cloches d’une église chancelante.
dans le battement carnassier
des cloches d’une église chancelante.
Le vent le porte dans l’air.
Il vient le plaquer sur le front d’un enfant de vingt ans
dormant dans la boue froide,
les genoux crevés,
le cœur carmin dépassant sa vareuse.
Il a le teint clair,
délavé,
innocent.
Ses yeux sont vides,
grands ouverts sur le ciel du néant.
Il vient le plaquer sur le front d’un enfant de vingt ans
dormant dans la boue froide,
les genoux crevés,
le cœur carmin dépassant sa vareuse.
Il a le teint clair,
délavé,
innocent.
Ses yeux sont vides,
grands ouverts sur le ciel du néant.
Ailleurs,
une mère inconsolable
pleure de ne pas avoir bercé
assez longtemps
son enfant mort en chantant,
bleuets et coquelicots accrochés à son fusil,
un matin au soleil indécent.
une mère inconsolable
pleure de ne pas avoir bercé
assez longtemps
son enfant mort en chantant,
bleuets et coquelicots accrochés à son fusil,
un matin au soleil indécent.
Tremblent dans l’air insouciant,
les pétales pourpre
égarés sur l’hypocrisie du monde.
les pétales pourpre
égarés sur l’hypocrisie du monde.
Leçon de mémoire... et pourtant malgré tout ce que l'humanité a déjà vécu, il y a encore des guerres ici et là. Bises alpines.
RépondreSupprimerNe pas oublier tous ces morts au champ d'horreur, toutes ces larmes et ce sang versé.
SupprimerJamais.
Un poème bouleversant!
RépondreSupprimerAh si l'on pouvait, sur toute la terre,
replanter les croix,
les croix des soldats de la dernière guerre
pauvres croix de bois ;
si pour arroser ces croix de misère
en chêne, en sapin,
on prenait les pleurs des femmes, des mères
et des orphelins,
on verrait pousser des forêts entières
qui nous cacheraient les murs, les frontières
et chaque matin,
le vent y viendrait chanter sa prière,
y viendrait aussi, blanche messagère,
la colombe, enfin !
Les arbres feraient le tour de la terre
si chacun pouvait, avec ses deux mains,
replanter un jour ces croix de misère
les croix des soldats de toutes les guerres.
Michel Beau
Un poème qui me touche en plein cœur.
SupprimerUn texte superbe.
Son cri ne s'est pas tout à fait évanoui puisque tu en as fait un billet, poignant, percutant!
RépondreSupprimerJ'aimerai tant ne pas avoir à réentendre ce cri...
SupprimerPétales rouges sanglant sur la terre brûlée
RépondreSupprimerIl ne reste aujourd'hui que le vent de mémoire
pour porter à demain leurs cendres effacées
Merci pour ton beau poème
Nous sommes sur la même corde sensible.
SupprimerFaisons confiance au vent...
Ton poème est fort et poignant.
RépondreSupprimerTouchant. Bouleversant.
Un bel hommage à ceux que la mort a fauchés pour cette connerie qu'on appelle la guerre.
Mon poème est plus léger et te parlera au coeur, cher Etienne.
J'en suis certaine.
•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Je m'en vais voir ça...
SupprimerBises bleuets.
Alors tu n'as pas aimé mon texte ligérien ? ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Triste sort de l'homme qui répand la mort et non la vie !
RépondreSupprimerEt toujours prêt à recommencer.
SupprimerLes siècles passent, les armes, les tactiques changent mais la guerre persiste !
RépondreSupprimerHélas, mille fois hélas...
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