Un air brisé étire sa corolle
grise comme une caresse sur les fleurs fatiguées. La terre étale ses lourds
parfums sauvages. C’est un après-midi discret, une friandise fourbe de sucres
tel un dessert de secrets. Je devine, tu ne veux plus être trop sage...
L’estuaire devient brun, le ciel
plus épais, noir. Les rives se protègent de brumes fragiles, des mouches
agacent les reflets du miroir. Notre chambre s’endort, toi tu te déshabilles...
Tout s’ouvre sur ton vert et étonnant jardin. Sans doute sur mon corps sombre,
je le sens bien, ce sont tes mains douces qui domptent la lumière. Bientôt la
pluie ivre coulera en rivière.
Il
me tarde d’humer ton chant, boire tes rires...
L’orage se mûrit dans le ciel incertain.
Déjà sur mon âme déferlent quelques larmes ;
mon buste attendri sur la forme de tes seins
révèle mon envie qui saurait nous ravir.
Vient ton regard royal,
c’est toi qui me désarmes.
L’orage se fait de multiples étincelles.
Vois, je suis rompu,
je sens mon corps qui chancelle...
L’orage se mûrit dans le ciel incertain.
Déjà sur mon âme déferlent quelques larmes ;
mon buste attendri sur la forme de tes seins
révèle mon envie qui saurait nous ravir.
Vient ton regard royal,
c’est toi qui me désarmes.
L’orage se fait de multiples étincelles.
Vois, je suis rompu,
je sens mon corps qui chancelle...
Une façon si poétique de décrire cet instant-là... Un après-midi discret qui finit dans les étincelles de la petite mort...
RépondreSupprimerBelle journée, poète ! Bise.
Fabrice
Un moment cueillit dans les méandres d'un jour épais, sauvage...
SupprimerComme dans un rêve.
L'ai-je donc vécu?
Bonne nuit Prince de Paris.
Coucou. Un bel après-midi qui de furie amoureuse et passionnée se meurt gentiment dans les bras de l'être aimé. Merci pour cette poésie si suave. Bises alpines.
RépondreSupprimerL'amour s'habille parfois avec ce costume là...
SupprimerMais il ne dure que le temps d'un orage!
Bises d'ici.
Ton écriture s'enfle et s'ouvre comme un flamboyant au soleil des Tropiques.
RépondreSupprimerC'est beau et sensuel
J'aime beaucoup cette friandise fourbe de sucres...
¸¸.•*¨*• ☆
Le soleil des Tropiques: la Loire a des pouvoirs magiques...
SupprimerEn fait, c'est juste un peu de temps que nous avons fini par attraper pour goutter à ses sucres brunis par l'orage.
C'est si bon.
Bises fourbes, bises sucrées, c'est comme tu veux!
La douceur du printemps nous incite à ne pas être trop sages et c'est tellement bon. Tu as raison, l'amour sent bon et met en joie. Dommage qu'il s'habille parfois d'éphémère.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il n'est pas toujours facile à retenir cet amour qui fait du bien.
SupprimerIl a beaucoup d’ennemis...
C'est un texte fort aux mots gorgés d'envie et de douces incitations à l'amour accompli. Un texte qui colle parfaitement à l'illustration au point que l'on ne sait qui porte l'autre! "Notre chambre s'endort, toi tu te déshabilles" on devine un style et puis un rythme! Il n'est nullement besoin de beaucoup de mots pour célébrer l'amour!
RépondreSupprimerL'amour silencieux n'est pas le plus fade.
SupprimerLes mots justes se blottissent dans le pli des draps... Le jour peut s'endormir.