La ville s’éveille
dans sa vallée brumeuse, enrubannée d’un horizon écarlate.
Le soleil, bien
rouge, bouge déjà brûlant, toujours plus haut.
La saveur de la fin
de nuit est sucrée, douce, légère. Elle caresse le monde de mes espoirs.
La
lueur du début du jour est musquée, rousse, câline. Elle m’offre ton ventre,
tes seins, tes jambes… son monde de secrets que je ne connais pas bien…
Il fait beau et j’ai
chaud. J’ai envie de toi. J’ai soif de ton eau fraîche, de tes mains sur mon
corps… Je suis en faiblesse avec toi contre moi. Tu dors le dos tiède sur mon
torse, blottie.
Parfois, dans mes
nuits bleues, je te mords… Tu respires dans le creux de mon épaule, murmures
tes souvenirs, tes rêves de femme enfant, d’amante attendue, désirée. Je
t’écoute et mes mains tremblent.
Ce matin, je ne
réponds plus de rien.
Tu pars, tu t’enfuis…
Je te retiens du
bout des doigts, du bout du cœur… d’un dernier regard, d’un dernier clin d’œil.
Tu ris en te
rhabillant, les cheveux défaits sur tes épaules étroites.
Soupir, tu refermes
la porte comme une parenthèse sur ma vie.
Je pleure ton dernier
sourire.
"Retenir quelqu'un du bout de son coeur". Quelle belle image!
RépondreSupprimerTenter de retenir... l'image est belle et toutes ces années après, encore brûlante.
SupprimerMais ce n'est que le dernier sourire de la matinée ou de la journée puisque ce soir, lorsqu'elle reviendra, elle t'ouvrira ses bras, t'embrassera et t'offrira le premier sourire de la soirée.
RépondreSupprimerUn souvenir, parmi d'autres, qui revit un soir où la nuit est âpre...
SupprimerTon chant d'amour blessé et velours me noue les tripes...
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Il m'a rongé longtemps, aujourd'hui je ne regrette plus rien.
SupprimerUn cœur jeune doit souffrir pour battre fort en vieillissant.
Mais il y a des soirs où cette image se réveille en moi.
Qu'est devenue la muse du moment?
Bises nostalgiques.
Quelle beauté dans tes mots qui peignent les derniers moments de l'envol de l'amour vers des horizons indéfinis! Mélancolique moment dont ne subsiste que quelques pointes d'halène laissée dans les draps, des corps embrasés pendant la nuit.
RépondreSupprimerUn souvenir jamais entièrement dissipé dans le temps qui a passé.
SupprimerJe n'oublie pas les femmes que j'ai aimées.
RépondreSupprimerUn chant d'amour froissée d'une grande beauté quand il ne reste à pleurer qu'un dernier sourire.
C'est l'épreuve du temps qui nous apprend à être lucide.
SupprimerEtienne,
RépondreSupprimerOn a souvent tendance à penser qu'une parenthèse n'est qu'une parenthèse, ou l'ouvre, on la referme, et on passe à autre chose. Peut-être bien. Ou pas. Quand on vit passionnément les choses, parenthèse ou pas, voir la porte se refermer s'accompagne toujours d'une douleur vive, d'une frustration intense. Avec le temps, ça s'estompe, mais sur le moment, tout amour froissé, qu'il ait été éphémère ou non, laisse son goût amer, et tu l'exprimes si bien dans la conclusion : "Je pleure ton dernier sourire"...
Belle journée. Bises.
Fabrice
Le dernier sourire aurait suffit à lui même...
SupprimerMais il y a tout ce qui se vit avant, et c'est cette morsure là que l'on garde en mémoire.
C'est comme un piège qui s'ouvre sans cesse et se referme tout autant.
Et la porte se ferme, et la vie continue de battre malgré tout.
La boucle est bouclée.
C'est l'espoir qui la fait rouvrir...
Douce soirée.