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mercredi 22 octobre 2025

Il pleut.

 

Photo: Isaac Maffeis

La pluie étourdie s’agite, musique frêle pour éclairer nos songes confidentiels. Les heures embarrassées se laissent porter, glissent doucement dans la houle acharnée qu’une brise légère aimerait étouffer. Nos visages sont proches à se toucher. Nos peaux se racontent déjà les petits soirs silencieux que nous aimons guetter, en écoutant la symphonie d’une nuée affolée. Dans la ouate subtile de notre lit, un noir rayon fier déshabille la nuit naissante en déchirant son voile étoilé. Ton corps nu, offert de l’autre côté du miroir transparent, lové dans un tourbillon moiré, tendre, envoute mes yeux d’un bonheur sucré. Alors, le vent gonfle les larges voiles du crépuscule avec nos rires d’amants, petits diamants scintillant dans les derniers rais d’une fin de jour prometteuse. Tes cheveux défaits, ondulants, s’accrochent au temps égaré dans les draps dociles, avec une ivresse pleine de musc. Là, tes mains câlines enflamment le soir avec nos secrets brûlants.

 


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