Ici,
les ombre sont bleues,
les silhouettes noires,
silencieuses,
tournées vers la mer,
obstinément.
Ici,
le vent est vert,
froid,
porteur de murmures grondant dans les ourlets de la dune venant mourir sur la
plage,
les pieds perdus dans le sable blanc.
Le temps nous porte comme une barge
bousculée par la violence des vagues.
Ici,
ceux qui sont tombés ne sont pas des croix alignées avec une rigueur
géométrique.
Ici,
ils marchent dans l’herbe,
la peur au ventre,
les mains serrées sur une crosse de fusil.
Devant la sombre terreur guerrière qui nous submerge aujourd’hui,
devant le sacrifice d’hier dont le sang effleure encore cette terre,
qu’a retenu l’homme de ces naufrages du passé
que je touche,
là,
du bout des doigts,
en portant une douleur vive dans le cœur.
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| Ver sur Mer (14), le mémorial Britannique de Normandie. 9 mai 2025. |
Toutes ces silhouettes donnent froid dans le dos. Une image bien frappante pour toucher le coeur des hommes...Mais il en faudra plus pour arrêter la folie humaine. On ne retient jamais aucune leçon du passé...
RépondreSupprimerJe t'❤️, frangin. On ne le dit jamais trop aux gens qu'on aime. C'est le seul antidote au poison.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Moi aussi je t'💖 et tu as raison, il faut prendre le temps de se le dire.
SupprimerHélas, l'homme ne sait pas, ou ne veut pas, retenir les leçons du passé. C'est une douleur qui me ronge. Je suis né sur les ruines du chao Normand, chez moi pas de place pour l'oubli dans mon éducation. Bises ☀️
Ne jamais oublier ce qui s'est passé. Rendre hommages à celles et ceux qui nous ont rendu libres. Bises alpines.
RépondreSupprimerLe devoir de mémoire est incontournable.
SupprimerBises de ma Loire.
Je voudrais dire "plus jamais ça !" mais ce sont des mots vains face à la Bêtise...
RépondreSupprimerBises de mon îlot
L'homme est un loup pour l'homme.
SupprimerL'histoire ne se répète pas, elle bégaye.
Bises du soir.
On n'avait dit plus jamais! Mais le monde est fou et recommence à tuer pour un bout de terre, pour le pouvoir...Que faire? Que dire?
RépondreSupprimer"Ah si l'on pouvait, sur toute la terre,
replanter les croix,
les croix des soldats de la dernière guerre
pauvres croix de bois ;
si pour arroser ces croix de misère
en chêne, en sapin,
on prenait les pleurs des femmes, des mères
et des orphelins,
on verrait pousser des forêts entières
qui nous cacheraient les murs, les frontières "
Michel Beau
Un texte qui fait mouche. Très beau.
SupprimerMerci.
Je suis allée sur les plages du débarquement. La visite des memorials fut très émouvante. L'homme ne se sert pas de ses erreurs. Il persiste dans la destruction. Tellement affligeant !
RépondreSupprimerEt pendant ce temps là, la peur, des larmes et des douleurs que le temps n'effacera jamais.
SupprimerPauvre monde.