Image volée sur le net. |
Un matin d’automne aux brumes sensibles, voyageuses, rieuses, ondule comme un nuage de papillons ivoire sur mes épaules, dans le silence feutré qui appartient au temps. Voyage immobile au bruissement impalpable.
Il traine dans l’air vagabond et humide, les traces discrètes de mes rêves inachevés. Les fragiles heures matinales ont laissé leurs larmes tièdes rouler sur le bord du lit, dans le pli des draps, pour venir épouser les ailes battantes des papillons crème. C’est dans les remous du jour naissant que ton sourire carmin s’est accroché aux lèvres de ma mémoire.
Et puis l’envol, sage, évanescent, vaporeux… ta main silencieuse me retenant à la lisière douce de ton corps abandonné et fier. Les grandes ailes diaphanes te touchent, frôlant les secrets de la nuit finissante.
Alors mon rêve s’évapore dans le fracas de mes caresses serpentant dans tes soupirs muets, brûlants, audacieux. Le matin se pare des couleurs satinées d’une pêche mûre attendant ta bouche pour être dévorée.
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