Les portes du temps emportent les heures inutiles où bouillonnent des sanglots mornes, virevoltent des feuilles mortes, s’étalent des brumes tristes, humides et froides. La faucheuse choisit ce jour sans lumière pour venir te prendre. C’est l’heure du grand voyage. L’autre rive, silencieuse, prometteuse, te tend ses bras pour un repos définitif.
Mon cœur est dur,
mes larmes brûlantes.
Dans la campagne endurcie par les faveurs cruelles de l’existence, traine un vent piquant, des mains dans les poches, des souvenirs dans l’âme. Le chagrin, les regards qui se croisent, sont notre communion.
Ma blessure emporte mes derniers mots pour toi. Ils vont s’éteindre dans l’ardent silence de mes songes pendant que sonne le glas de cet instant moribond.
Tu me manques.