Dans sa pelisse sombre, l’hiver féroce griffe le temps fragile en mordant sur son chemin le rire clair des gamins lumineux galopant entre les rangs de vigne. Le ciel se laisse dévorer par un feu fou où serpentent des arabesques blanches dessinées par le vent glacial. Son souffle têtu réinvente, dans les sillons du possible, une farandole folle où jupons et jambes nues se tutoient avec une fièvre incorrigible.
Voilà le soir et ses minutes de liberté, l’envie de manger les nuages, de croquer les étoiles, de déchirer le taffetas vaporeux des brumes parfumées que le soleil ne caresse déjà plus.
Je te regarde dans les yeux. Tu souris, à moi, au vent, aux arbres. Ton corps se lovant autours de tes îles ravies se fait miroir sans fin où viennent se mirer les songes mélancoliques du crépuscule farfelu.
J’aime les battements de ton cœur la nuit, quand la pluie vient perler dans ta chevelure peu sage, au reflet de nacre. Ces gouttes fraîches sont nos amies. Elles courent sur ta peau aux senteurs malicieuses.
Ta fièvre me fait oublier l’hiver…
Oh cette farandole de jambes et de jupons me fait monter des idées à la tête, et descendre des papillons dans le ventre...
RépondreSupprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ah, quand même!
SupprimerLes papillons je ne sais pas, mais les idées... je vois.
Ce sont les plus beaux préludes au voyage des sens.
Bises malicieuses.
le ciel toujours romantique comme ce joli billet où la sensualité dévore la conclusion
RépondreSupprimerL'amour romantique berce le cœur en réveillant le corps avec élégance.
SupprimerPeu me chaut que du blanc le joli vert
RépondreSupprimerRecouvre et que le froid " féroce griffe
Le temps fragile " en faisant l'escogriffe
Ta fièvre me fait oublier l'hiver.
Bonsoir Létienne,
Quel plaisir que de jouer avec ta belle poésie quand la mienne est désespérément en berne.
Bises et Bon dimanche
Patience, patience...
SupprimerCes choses de la vie des mots ne sont pas une constance.
Une pause fait du bien. Ils dorment gentiment ces mots qui te font défaut.
Demain ou plus tard ils te reviendront, ils boiront dans ton encrier, pour revenir crier sur ta page blanche.
Ne lâche rien et crois en toi.
Je connais toujours des moments au creux des vagues, et à chaque fois je m'en sors, même si la mer est mauvaise.
Bises pour t'aider à attendre.
J'aime bien "la fièvre du samedi soir" en hiver mais lui préfère la fièvre qui précède les sorties rando ranquettes ou ski dans la neige. L'hiver , me semble t'il n'est pas ta saison préférée mais t'inspire dans ton art d'écrire.Bonne soirée.
RépondreSupprimerElle n'est pas ma préférée quand l'hiver est gris, fade.
SupprimerAlors je regarde le ciel et m'évade doucement...
Je crois que l'hiver fond et s'efface sous ta plume...
RépondreSupprimerC'est splendide, tes lecteurs doivent avoir tout à coup un peu plus chaud..
Bises du paradis sur terre ;)
Je ne sais pas si je peux faire fondre l'hiver,
Supprimermais moi, dans ces moments là, je fond, sois-en sûre!
Bises de l'hiver qui fait du sur place.
Toujours du rêve, des mots fous.
RépondreSupprimerDu bonheur à chaque ligne.
Et oui, on en oublie l’hiver!
On en oublie l'hiver triste, gris, même pas froid...
SupprimerLe bonheur est là où on le cherche.
je l'ai relu plusieurs fois.
RépondreSupprimerC'est beau!
Et tu me regardes dans les yeux. Je souris, à toi, au vent, aux arbres.
Tout ce que nous regardons avec le cœur ouvert est beau.
SupprimerLaissons battre les cœurs, ouvrons les yeux, et embarquons pour un grand voyage...
Le ciel s'enflamme
RépondreSupprimerRéchauffe nos hivers
Voyage de feu
Dans des brumes d'amour
Un "voyage de feu dans des brumes d’amour", la synthèse de l'instant que tu as su trouver.
SupprimerC'est tout à fait ça, et j'aime.