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dimanche 3 mai 2020

La nuit est venue tard


C’est une nuit qui pleure comme un chagrin.
Les pas,
Dans la rue,
Tintent sur les pavés dorés
Qu’une bruine ocre et venue couvrir,
Comme une écharpe les épaules d’un enfant.
J’espère le silence,
J’entends un chant murmuré d’une haleine tiède.
La nuit est venue tard,
Engourdie de la mélancolie implacable du jour.
Les réverbères,
Sous leurs chapeaux épais,
Dansent un pas de deux,
En rond,
Dans le halo discret d’une ampoule fragile.


L’instant a la magie des vielles cartes postale,
La seule magie qui donne l’envie de patience.


8 commentaires:

  1. Patience, patience... C'est bientôt la délivrance! Bises alpines... de loin et belle semaine malgré tout. La nuit viendra de plus en plus tard et l'été arrivera bientôt.

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    1. La patience s'élime au fil du temps qui passe.
      C'est une patience hésitante,
      tant le danger guette notre sortie,
      de l'autre côté de la porte.

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  2. La patience des Nuits
    L'attente des aurores

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    1. Des mots joliment accordés...
      Un beau résumé de ce temps qui passe.
      J'aime.

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  3. J'entends le bruit de vos pas sur le pavé luisant...
    Et je sens la bruine faire une mantille de gouttelettes sur mon visage...
    Magnifique évocation, Etienne
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Tu entends tout, même de loin.
      Ou aurions nous laissé des traces de nos pas sur le même pavé?
      Bises en bruine.

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  4. L'instant présent à savourer car il ne dure pas, mais il revient pourtant à chaque instant ! :-)
    Belle soirée, Letienne.

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    1. Et le temps passe, tourne et roule, mouvement perpétuel.

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