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mardi 11 février 2020

Et les mots se font lourds...


Mon pas glisse sur le mélancolique chemin bordé par un printemps gris et plucheux.


Le ciel, l’air rongé par le silence, brassent le temps qui s’éternise aux pieds des jonquilles rieuses.

J’ai les mains dans les poches et mon regard se perd dans l’infinie dérision du vaste paysage.


La solitude s’apprend sur le fil de l’égarement de l’âme et la lumière éteinte des pierres de tuffeau clair tisse l’étonnant écrin de la résignation.



J’ai le cœur froid et la peine au bord des yeux, perles salées que le vent abandonne à mes joues glacées.



La belle Dame aux yeux couleurs de l’océan, aux cheveux d’écume sauvage, laisse s’éteindre son rire sonore dans les méandres de sa solitude… Et les mots se font lourds, balayés de pluie…


10 commentaires:

  1. Oh! Un billet qui sent un peu la tristesse avec ces larmes qui perlent au bord des yeux. Que se passe-t-il donc mon chère poète de la Loire? Est-ce que les petites jonquilles ne peuvent mettre du baume sur ton cœur esseulé? Bises alpines compatissantes.

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    1. C'est une vie qui s'éteint comme une chandelle dans un filet d'air.
      Des tremblements, des sourires, des yeux qui serrent le cœur.
      Tout doucement, tout doucement...
      Merci pour tes mots.

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  2. Je viens de vivre cela, il y a un mois...Alors je comprends...❤️
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  3. Où est la frontière entre un amour qui s'en va et âme qui s'éteint ? Les deux restent ancrés dans ton coeur et font partie des souvenirs. Je te souhaite un week end apaisé.

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    1. Avec le temps, nous apprenons que cette frontière n'existe pas.
      Mais l'instant est long de douleur quand la séparation s'éternise dans les regards, dans les mots.
      Mon weekend est plein de vent, mais sans pluie.
      Je guette l'après.

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  4. Le manque est fait de vide et de souvenirs éteints, tu le dis si bien, Letienne.
    Belle soirée à toi, bises.

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    1. Le manque qui va venir est un chagrin sans dimension...
      Merci.

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  5. La pluie au bord des yeux quand les vides se creusent façonnant inexorablement l'absence...
    Et comme la flamme vacille et puis s'éteint ainsi s'envole la vie...Restent le manque et le chagrin

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