Elle lit péniblement.
Les yeux sombrent, lourds, assaillis de faiblesse pâle.
Le voile du rideau se soulève…
La fenêtre respire le jardin ensoleillé.
Elle pose une main sur un genou, l’autre sur le livre
entrouvert.
Elle veille, abandonnée la veille.
Elle est si belle, bercée par le chant de la lumière…
Sa vie s’évapore à pas souples en effaçant sa mémoire
dérisoire.
Elle froisse son visage, desséché et lassé.
Les yeux clos, gourds, transparents… usés.
Le jour se bleuit de son ultime errance.
Au cœur du chuintement des pages, s’affolant dans le courant
d’air, tremble le jour épuisé.
Un chat, le temps qui passe et fait frissonner l’horloge.
Nos vies, décidément, suivent des voies très parallèles...
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai une "Elle" qui s'éteint, tout doucement, comme une bougie...
Très émouvant
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Comme dans une autre dimension qui nous est commune.
SupprimerCette fin de vie est d'il y a quelque temps, retrouver une photo ravive ces heures déposées dans ma mémoire.
Ceux qui s'en vont vivent toujours en nous, grâce à nous.
En écrivant ces mots... il n'y a pas que des larmes qui sont remontées.
Bises solidaires.
Emouvante suggestion de la vie qui passe et du temps indifférent à nos demandes qu'il s'arrête. Même l'horloge qui frissonne n'y pourra rien. Bises alpines.
RépondreSupprimerLa fin d'un passage, dans la lumière qui tire ses ficelles avec nous au bout.
SupprimerBises ligériennes.
Ses yeux ont tant marqué le temps qu'ils se sont mis à penser, jours après jours.... ils se souviennent de ceux qu'ils ont aimés, lassés, délaissés, de ceux qui s'éteindront un jour dans le frissonnement d'une ballade à pas comptés...
RépondreSupprimeret l'aiguille aimantée dans l'air s'épuisera demain pour un voyage extra-ordinaire qui déchaîne les heures, les minutes, les secondes.. hors de son cadran !
bises en carillon letienne!
merci pour tes mots réveilleurs !
Ton texte résonne en émotion.
SupprimerLe carillon de la vie égrène ses silences à venir... à petits tic-tacs réguliers.
Bises du temps qui tremble dans l'air.
Je crois que tes mots nous remémorent à toutes une personne aimée, qu'elle soit encore parmi nous ou qu'elle nous ait déjà quittées.
RépondreSupprimerUn très beau poème, plein de tendresse et d'amour.
Belle fin de soirée, Letienne.
Le temps passe mais jamais n'efface ceux qui se sont réfugiés dans nos cœurs.
SupprimerRestent des images douces, des bavardages feutrés.
Tout ce que l'absence ne peut gommer.
Belle nuit.