Le
soleil s’est drapé de ses toiles chaudes en hissant ses voiles dans le vent
tiède du début du jour. La mer roule ses vagues dans un ronronnement gorgé d’écume
blanc salé. L’été respire à plein poumon et le jour ordinaire d’hier s’est
dissout dans les engrenages sournois d’une horloge poussive. Dans la langue de
sable du cap, habitée par des pins aux allures surprenantes, s’est forgé, au
fil des histoires des gens d’ici, un gentil village portant un curieux nom :
L’Herbe. Il est resté dans son jus. J’aime bien cette expression. Elle résume l’esprit
de l’endroit à l’écart des touristes accrocs aux bains de soleil interminables,
de l’autre côté des dunes. C’est un lieu vrai, où l’usure du temps n’a pas
encore commis ses méfaits. Ici c’est si fameux de prendre son temps. De délaisser
les heures fastidieuses qui nous agacent dans nos vies de folie.
Des
petits passages plein de grâce nous emportent vers la plage, entre les maisons
fraîches des ostréiculteurs et leurs terrasses pour y déguster des huitres,
boire un verre de vin clair, bavarder avec chaleur de toutes ses choses futiles
qui ont tant d’importance. La vie, l’amour, les rêves, les voyages… bref, se
sentir vivant dans un décor au parfum simple du bonheur de l’instant.
Résumé
en photos…
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La chapelle de L'Herbe, Sainte Marie du Cap.
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L'Herbe, 20
juin 2023.