Le soir,
Comme, sur ta peau douce, un foulard.
Un soir hésitant, timide, dérisoire.
Un soir où se confondent les noirs
Sur le miroir de la Loire.
Des remous silencieux, blafards,
Sous un ciel prenant son fard…
S’agitent ton jupon, ses dentelles,
Ton rire pastel, rebelle.
La lune danse à la lisière de ton regard,
Et mon attente largue les amarres.
Déjà la nuit sourit au bord du lit…
Tes mains glissent dans les plis
Interdits.
Les draps s’égarent comme la Loire dans le brouillard.