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dimanche 16 novembre 2025

Une rassurante délicatesse.

 

Image récoltée sur le net...

J'attendais que vienne une lumière, terré dans une nuit sans fantaisie. Je guettais le lever d'un soleil aussi rond que tendre. J’espérais qu'il ait la force et la volonté d'écarter les brumes froides de cet hiver naissant. Qu'il m'apporte la grâce consolante de tes grands yeux fous. Tes yeux fous où sommeillent encore tes rêves les plus doux. Tes yeux ou fluent en abondance les étincelles de ton âme éclairée.

J'ai humé dans la folie des ombres du matin, ta délicatesse, une rassurante délicatesse.

Le hideux cauchemar de ma nuit pathétique glissait, dans une angoisse tenace, la sombre menace d’une jalousie furieuse. Celle qui rend fou. Celle qui fait de l’homme un loup. C'elle qui assèche les cœurs, qui ensanglante les corps.

Alors, ta main frêle a réveillé le jour avec sa douceur tendre. Un voile pâle s’est déposé sur ton âme légère, sur ton corps encore assoupi dans ses saveurs tièdes. Ses frissons généreux. Les étoiles discrètes ont quitté le toit du monde pour s’évanouir dans une aube silencieuse. Dans les tintements secrets des couleurs crème d’un horizon plein de promesses.

J’ai souri au temps qui s’était arrêté sur le bord du lit, là où les draps se froissent dans une musique satinée. Là où tout commence. Où tout finit.

 

 

samedi 8 novembre 2025

?

 


 

Je te parle mais tu ne m’entends pas.

Sais-tu encore écouter des mains qui tremblent ?

 

vendredi 7 novembre 2025

Le soir se défait.

 

 

 

la Haute Barde (37) retour du bain 1950

Silhouette florale recevant l’existence, éclosion fraîche apparue dans un chemin étroit.

Tu souris, longiligne et féline… gracieuse comme un papillon blanc battant des ailes au cœur de mon oubli. Tu es belle baignée de lumière. Sage et rebelle. Épaules nues, bijou scintillant sur une gorge inconnue. Sautillant avec un cliquetis émerveillé.

Sourire. Du sourire plein ton visage. Tes yeux fins ouverts sur la vie. Pas un tremblement. Pas une ride. J’entends ton pas, sens le feulement de la soie sur tes jambes en mouvement. Mais pas ta voix.

Comme tu es vivante. Comme tu es belle. Comme Papa a de la chance d’être aimé de toi… Je lis cette étonnante photo écornée. Je te vois enfin. Je touche du doigt ton absence et le poids cruel dont elle m’étouffe.

Le soir se défait. Le noir suintant de bleu fatigué envahit l’étoffe de ta jolie robe, la tâche de reflets sombres. La nuit qui approche ne t’empêche pas d’être heureuse. Le temps qui va s’arrêter, demain ou un autre jour, non plus.

Les baisers de Papa ne viendront plus se poser en papillons chamarrés sur la peau de ton cou.

Même la nuit va mourir quand tu vas partir…

Mais toi, tu ne le sais pas encore.