La vie s’arrête là.
Elle est venue se perdre dans un courant d’air marin,
au bout de la terre,
dans une descente vertigineuse dégoulinant des valleuses.
Son ultime souffle,
brun,
décousu,
abandonnant des guirlandes de pierres noires comme autant de trophées inutiles,
s’écrase dans le vide d’un voyage fiévreux.
La mer commence là.
Écho moiré à ses angoisses sournoises,
berceuse mouvante,
long sanglot sonore.
Elle est venue l’accueillir avec ses gants de galets gris,
ronds,
fragiles,
sertis d’écume en dentelle.
Une immense houppelande verte couvre son corps blanc et nu.
Je l’imagine endormie,
apaisée,
engourdie.
Le jour ne peint plus
d’ombre, ne dessine plus de ciel, déjà dans le sommeil.
Une descente en enfer, majestueuse.
Dernier cri de mouette au battement d’aile hésitant.
Sirène d’un bateau trop loin pour un adieu.
Ou bien est-ce la terre ici qui se termine ?
RépondreSupprimerAu choix des mots ton art sacré se détermine !
Bonsoir Letienne,
Je serais restée sur ma faim car je n'ai pu admirer toutes les photos, seulement la dernière mais ton divin poème a parfaitement bien comblé ce manque.
Bonne nuit
Où sont le début et la fin des choses?
SupprimerÊtre là, juste à côté de la frontière,
profiter de la lumière, et guetter la réponse.
J'essaye de m'imaginer si tu aurais écrits les mêmes vers, transcris cette même émotion, ai tu tétais trouvé au même moment, même heure face à la Méditerranée. Amicalement. Chinou
RépondreSupprimerLà où la magie existe et où le poète passe,
Supprimerles émotions fleurissent.
Tout ce qui m'émeut fait jaillir les mots...
Méditerranée ou Manche.
La vie est belle partout.
Entre terre et mer
RépondreSupprimeril y a un seuil d’inconnus
où le poète s’enlise...
Et dans l'émotion des sables
Dans le souffle des marées
Des mots s’envolent
Portés par les ailes de quelques goélands..
Que c'est beau!
SupprimerLa magie de tes mots m'emporte sur les ailes de tes goélands...