Photo rencontrée sur le Net. |
Dans le flou silence d’une solitude froide égarée sur un quai de gare, pleure un cœur enfoui dans une poitrine prison. Versant une larme sur le désert décoloré de ses regrets de sable, assise, frissonnante, une femme ferme les yeux. Ses sanglots barbouillent de nacre et de suie un soleil fugitif, épuisé. Un train, indifférent aux reflets dérisoires du jour, chemine vers un ailleurs qu’elle sait plus beau, plus vivant, plus magique. Son corps, la cage sombre, humide, de son tourment, se remplit d’une peine douloureuse. Une plainte.
Perdue, tremblante, misérable, la femme aux longs cheveux auburn murmure un chant rempli de pluie noire. Une pluie suintant, comme un long soupir secret, sur la pierre et le bitume. Son cœur bat il encore ? Ses mains jointes, agitées pas une torture nerveuse, sont blanches, détrempées.
Le train s’est déjà enfuit.
Sa vie a perdu la raison dans un décor rongé par le jour poisseux.
Un très bel écrit mais un peu tristounet, l'illustration est bien jolie
RépondreSupprimerBonne journée et au plaisir de te relire sur mon blog
Floralie
Parfois les images rencontrées sur le net expriment dans leur construction l'exacte forme de mon spleen. Alors les mots sortent, comme un soulagement.
SupprimerMon empathie en est la cause.
Beau et sombre à la fois, dans un premier ressenti.
RépondreSupprimerJe vais relire ton texte plus tard...et goûter chaque mot ! mais quelle belle écriture. Merci pour cette lecture matinale qui m'a impressionnée.
Douce journée letienne.
L'avantage d'un texte court est qu'on peut venir le grignoter à l'envie.
SupprimerMerci pour ton compliment.
Belle soirée.
Étrange et fascinante cette femme seule sur le quai, tu as su percer les mystères et les émotions cachées dans cette peinture... Et un train passe et toute une vie s'en va!
RépondreSupprimerEt oui, un train passe et tout une vie s'en va. Cette image m'a rappelé un vécu. Et avec le spleen qui m'habite... mes mots ont fait le reste
SupprimerSolitude, air mouillé, reflets lumineux s'étirant sur les voies, tristesse d'un avenir aussi bouché que l'horizon... Espérons que cette jeune femme ne cédera pas au désespoir qui l'étreint !
RépondreSupprimer"...Ses amis l'appelaient "Folie"!...
SupprimerIvres de danses et de défis,
Ses désirs fous se sont enfouis
Dans la poussière des oublis!..." Marie ( poème de 2009...Son nom est Folie)
Ça, l'image ne le dit pas. À nous d'imaginer la suite. Je sais que tu sais faire. Mais même rempli d'un grand vague à l'âme, je ne le veux pas.
SupprimerLes gares, les reflets de la pluie, la grisaille et l'amour déçu, voilà les ingrédients d'un très beau texte poétique.
RépondreSupprimerJolie inspiration, frangin.
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Pathétiques lieux des séparations, les gares sont éternellement cruelles. Cette peinture en est une belle l'illustration. Enfin, en imaginant qu'une séparation puisse avoir quelque chose de beau. Là je ne vois rien du genre dans mes souvenirs.
SupprimerBises mélancolique du soir.
Demain, ça ira mieux.
Les quais de gare sont des lieux où s'exprime la joie des retrouvailles, la peine des départs. ici, la solitude, le tourment se confondent avec la grisaille ambiante.. des mots forts mais si poétiques à la fois !
RépondreSupprimerLes émotions jaillissent, les mots sont là pour calmer leur flux. Il faut du temps pour les apprivoiser.
SupprimerPartir vers un autre ailleurs. Oui, mais parfois partir est impossible tant le présent, l'ici et le maintenant nous empêche d'avancer, même dans un train à grande vitesse. Voici ce que m'inspire ton texte et cette illustration si poignants. Bises alpines.
RépondreSupprimerPartir pour échapper à sa destinée, effectivement ce n'est pas toujours simple. La vie nous impose parfois des choix cruels. Bises de ma Loire silencieuse.
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