Peindre avec les mots.

 

Image grappillée sur le net.

Dans notre monde rempli de lumières sombres, les mots se font poussières grises, sans forme, sans nuance. Même le blanc des idées neuves s’effiloche dans un bain de saumure épuisé. Comment faire parler son cœur, exprimer ses doutes et ses peurs sans devoir accorder à nos paroles autre chose que du noir et enfouir nos douleurs dans un univers de silence.

Sans pouvoir dire, la violence est la seule issue à nos maux. Violence des mots gorgés de haine impuissante. Paroles toxiques dégoulinant d’une vie étriquée où domine une frustration pleine de colère.

Et pourtant… toutes les lettres de l’alphabet sont une touche de couleur que nous pouvons utiliser comme un peintre ses gouaches avec son pinceau. Alors le soleil apparait, et la sensibilité de l’âme peut offrir un arc en ciel à ceux qui veulent bien le voir. Et qui peuvent le voir. La beauté du monde est dans cette force. Grignoter la richesse de notre vocabulaire donne des ailes à nos discours, une force à nos messages.

Notre langue est assez savoureuse pour nous offrir cette liberté, ne la boudons pas.