Les vignes entre Bourgueil et Saint Nicolas de Bourgueil. le 16 janvier 2024 |
L’hiver ronchonne et la vigne endormie sous un ciel de suie claire, ronronne, frissonne dans un camaïeu de terre de sienne, de marron épais, d’une tendre lueur grise piquée de taches sombres. Le vent vient de loin, hurlant ses pointes glaciales dans le creux de nos écharpes. Pas un mot de trop ne vient troubler le laborieux travail de la taille. Seul jaillit, dans l’air chahutant les sarments, le petit cri aigu des sécateurs.
Une loge de vigne, sentinelle fière, veille, le nez figé dans les remous de l’air de janvier.
Nos pas sont vifs. Les mains enfouies dans des gants de flanelle noire.
Mais le spectacle est là, sage, se blottissant dans notre mémoire, inattendu et, comme à chaque fois, différent.
Fascinante ta balade dans les vignes... Elle est juste endormie pour préparer et peaufiner les fruits à venir... L'homme n'est pas loin qui l'aide dans le froid de l'hiver... en rêvant au bon jus sucré du raison...
RépondreSupprimerCette mise en sommeil ou se loge notre patience, nous promet des chants joyeux et des lendemains heureux.
SupprimerParfaitement observé, ce moment de la taille, le geste cent fois, mille fois répété, qui doit cependant rester minutieux, sous un ciel uniformément gris, alors qu'un froid vif s'engouffre entre les rangs !
RépondreSupprimerOn y respire la sagesse du temps qui passe et de l'homme qui l'encourage, par ses gestes répétés depuis fort longtemps.
SupprimerLa promesse d'un bonheur à venir.
L'hiver a ses vertus, le grand froid empêche la sève de monter trop vite dans la vigne. Alors, couvrons nous et respirons cet air vivifiant, regardons le paysage qui nous entoure. On oublie si souvent sa beauté familière.
RépondreSupprimerIl faut que l'hiver soit froid pour permettre à Dame nature de se reposer.
SupprimerBien habillé, le froid glisse sur nos pas et les paysages nous offrent ce qu'ils ont de plus beau.
Comme dans un rêve éveillé.
Bel hommage à la récolte à venir. Une façon de savourer à l'avance la cuvée à venir. Solange ( mon url n'étant pas compatible je dois mz contenter d'être anonyme)
RépondreSupprimerMais non tu n'es pas anonyme!
SupprimerJe sais bien qui tu es, bon c'est vrai que poster des commentaires sur blogspot ce n'est pas toujours bien facile... même pour moi.
Les vignes sont un hommage au travail des femmes et des hommes qui y consacrent beaucoup de temps, d'énergie et de savoir faire. Et elles sont belles même si le temps ne l'est pas. J'aime son manteau d'hiver.
Mais le spectacle est là, sage, se blottissant dans notre mémoire, inattendu et, comme à chaque fois, différent.
RépondreSupprimerQuelle sensation agréable que celle de pouvoir se blottir.....
Un spéctacle façonné par le temps, les gens d'ici.
SupprimerUn patrimoine qui reflète bien l'énergie de générations de passionnés.
Que j'aime ces décors que ta plume détaille
RépondreSupprimerMême lorsque l'hiver ceint " la vigne... endormie
" Pas un mot de trop ne vient troubler la taille "
Comme un sillence sourd d'un désert de momie
Bonsoir Letienne,
Déjà 10 mois qui se sont envolés sans que je puisse même voler au temps quelques précieux instants de lecture sur les sites d'amis qui m'offrent tant de plaisir. Je respire enfin un peu...
Bises et Bonne soirée
Heureux de ton passage.
SupprimerSoit rassurée, je ne suis pas plus assidu que toi pour papillonner sur les pages et y déposer un commentaire.
Je suis trop pris par la vie et l'écriture de mon roman.
L'automne et l'hiver auront le mérite de me rapprocher des pages que j'apprécie.
Bises et à bientôt.