Un soir comme ceux que tu aimais... |
Allongé dans une corbeille de brume, je laisse mon regard glisser dans les accrocs des nuages effilochés, flottant dans le vent humide du soir pastel. Quelques rayons de jour, fins et tremblants, s’éteignent dans un ciel rose, filandreux, évanoui, presqu’éteint. Une bière brune dans la main, des nuages en folie au loin, tout pour emporter le sel de ma peine escorté par une pluie d’étoile.
J’attends la lune et son sourire de porcelaine avant de boire une gorgée de silence chahuté de bulles, et si des larmes indigo viennent à effleurer l’horizon humide de mes yeux, j’entonnerai ces notes de Tannhäuser que tu aimais tant. Je laisserai l’air fragile et bleu venir rouiller le bateau de ton absence, ancré au quai de mon amour, pour faire taire le clapotis des heures blessantes me rappelant sans cesse que tu n’es plus là.
L’azur généreux te berce avec tendresse, rassure mon cœur d’homme, mon âme d’éternel enfant. L’automne coloré d’air déjà frais, teinte la colline et les vignes de ton rire enjoué. Je sens le bleu qui caresse ma peau. La nuit enchanteresse invite nos souvenirs à danser en farandoles joyeuses.
C’est un soir délicieux comme ceux que tu aimais, assis sur le rebord du monde, chef d’orchestre d’une musique imaginaire, les pieds dans le sable, ouvrant tes mains pour cueillir des frissons.
Quand les mots engendrent des émotions trop vives, seul le silence est là pour partager...
RépondreSupprimer" Dans cet instant ténu,
Au miroir des envies,
Ma barque s’assoupit
En quête d’absolu." Marie
Ton texte vient en écho à mon spleen,
Supprimercomme toujours tes mots justes sont doucement accordés à l'instant.
Ce que tu écris est beau. Merci.
Les souvenirs d'un soir délicieux viennent rassurer une âme en peine, qui ne peut se résoudre
RépondreSupprimerà l'absence de la personne aimée.
Émouvant, et fort bien composé.
Un ciel, un air de musique, et l'absence est plus forte encore.
SupprimerJe ne me console pas du départ précoce de mon Frérot.
l'absence si présente .. dans les mots et le souvenir. Au loin les étoiles nous bercent de leur lumière. Là-bas, peut-être, sont-ils ?
RépondreSupprimerOui, là-bas ils sont, toujours bien veillant.
SupprimerLeur souvenir nous escorte et nous rassure.
C'est une belle lumière qui éclaire notre chemin,
réchauffe notre cœur pendant l'hiver de leur absence.
Tellement beau et fort !
RépondreSupprimerCeux que nous aimons ne nous quittent jamais complètement.
Bises
Égaré dans les fêtes, peu assidu sur mon blog, je découvre ton commentaire seulement aujourd'hui.
SupprimerJ'en suis désolé.
Les mots parviennent à être beaux quand l'émotion est forte.
Et les instants comme ceului-ci réveillent ces douleurs... qui font du bien par les souvenirs qu'ils font remonter.
Bises.
" Je laisse mon regard glisser dans les... nuages
RépondreSupprimer... Pour emporter le sel de ma peine" au plus loin
Il me faudra le temps de graisser ses rouages
De profonde de douleur, de révolte avec soin
Bonsoir Letienne,
A fleur de peau...
Bises
A fleur de peau...
SupprimerÉcrit avec des frisson.
Bises.