Tu
vois ce banc, sous les arbres,
Perdu dans ses songes d’automne,
Assoupi dans la lumière du jour
Dessinant une lune
Sur son grillage de fortune ?
Il a dans sa cambrure une pause d’amour.
Le
vent frais le frôle, le col relevé,
Les mains dans les poches, peu volubile.
Ce
banc, aux feuilles esseulées,
Brunes et légères, clairsemées,
Nous offre sa carcasse de métal pour nos bavardages sucrés.
Le temps, pas encore pressé, s’entortille,
Besogneux et délicat, dans nos cheveux affolés.
La forêt se fait tendre alcôve de verdure,
Propice à une foisonnante discussion,
Sur un sofa moelleux, en partage…
Abandonnons
dans les rues obscures de la ville
Les douleurs et les doutes, écrasant certains soirs,
Les petits bonheurs venant à notre rencontre.
Parlons
toi et moi,
Les yeux dans les yeux,
Les mains blotties,
Au cœur de l’après-midi,
Dans leurs gants de flanelle.
Laissons le bonheur nous envahir…
Coucou. Ah, si un banc savait parler, qu'est-ce qu'il pourrait dire des histoires qu'il entend à longueur d'années, lorsque les amoureux, les amis, les amants se racontent leurs petits bonheurs et leurs petits malheurs? Bises alpines.
RépondreSupprimerLes bancs publiques, un peu de guitare, et nous bavarderions avec Brassens...
SupprimerC'est vrai que si les bancs pouvaient parler, ils en diraient des choses.
Bises ligériennes.
Un banc qui soupire après des bonheurs oubliés
RépondreSupprimerDes mots qui s'envolent au vent d'automne
Sur une feuille oubliée
Une page poétique tissée d'amour
Les bancs sont des refuges, aussi pour les amoureux.
SupprimerCelui là sans doute plus que les autres...
Quel magnifique invitation au calme, au dialogue, à la rencontre, à l'amour ... Très beau poème .
RépondreSupprimerJuste une pause dans ce monde où tout va définitivement trop vite.
SupprimerQue ce soit Brassens, Renaud et tant d'autres, les poètes ont toujours été inspirés par les bancs, la solitude qu'ils suggèrent lorsque un couple ne s'y retrouve pas pour conter fleurette.
RépondreSupprimerOh! que oui, ce lieu est le Lieu de la poésie.
SupprimerCombien de vers ai-je écrit sur un banc...
Parfois, la solitude nous emporte dans l'envie d'écrire,
C'est son utilité.
Une pause tendresse,bercée au vent d'automne; le temps s'enfuit mais le moment présent reste magique !
RépondreSupprimerLa saison nous invite à cette sagesse du bonheur: se serrer l'un contre l'autre.
SupprimerBonjour Letienne,
RépondreSupprimerChose promise, chose due ! Et en venant découvrir ta plume, mon petit cœur s'allume en voyant que Marie se délecte aussi par ici alors je suis très enthousiasmée de poursuivre mon exploration. Ta poésie imagée est un appel aux choses simples et sincères alors naturellement je suis conquise et j'applaudis de bon cœur.
(ps : je me suis permise de passer au "tu" en espérant n'être pas trop familière)
Le tu ne me dérange absolument pas!
SupprimerRégale toi chez moi, fais un beau voyage au milieu de mes mots: c'est pour moi une récompense.