La lumière rugit
sous la respiration musclée du soufflet agité.
Le métal est à l’affut
dans le ventre gris du four qui grogne,
presque en colère,
les yeux rouge-cerise,
l’haleine rauque,
prêt à bondir.
sous la respiration musclée du soufflet agité.
Le métal est à l’affut
dans le ventre gris du four qui grogne,
presque en colère,
les yeux rouge-cerise,
l’haleine rauque,
prêt à bondir.
Le dompteur l’observe
derrière son masque de verre et d’acier,
enveloppé dans son tablier de cuir,
un tisonnier tortueux au bout du bras tendu.
derrière son masque de verre et d’acier,
enveloppé dans son tablier de cuir,
un tisonnier tortueux au bout du bras tendu.
Tout devient
magique.
Le geste est maitrisé depuis des générations.
Le geste est maitrisé depuis des générations.
Et l’enfant renait en moi…
Fonderie de cloches à Labergement Sainte Marie (25) 26 juillet 2018.
Certains gestes experts, d'arts vieux comme le monde, nous replongent instantanément dans nos émerveillements d'enfants.
RépondreSupprimerLe boulanger qui pétrit sa pâte, le pêcheur qui lance son fil, le menuisier qui rabote...
Très belle évocation de ce fondeur de cloches...
Bisous émerveillés
•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Un moment étonnant de poésie avec un hôte heureux de partager son monde.
SupprimerUn doux rêveur au geste aiguisé et précis.
Un partage tout en admiration.
Bises fusion.
Coucou. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé entendre les cloches sonner dans mon petit village de montagne. Et c'était encore plus beau lorsqu'elles carillonnaient. Mais sans les fondeurs de cloche, ces mélodies n'existeraient pas. Merci pour cette belle évocation. Bises alpines et belle semaine.
RépondreSupprimerC'est un métier étonnant, pendant que le métal disparaissait dans les moules, j'entendais les vaches Montbéliardes faite tinter leurs cloches au milieu des montagnes. Magique!
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RépondreSupprimerMagie de la fusion
Du feu et du métal naîtra la musique des cloches...
Merci pour tes mots et images si poétiques...
"Le métal de la cloche en fusion s'écoule,
Comme un ruisseau de feu, se fige dans un moule,
Est poli, se transforme aux mains des travailleurs,
Et chante dans les airs la joie et les douleurs.
Vibrations d'airain, vous célébrez encore
Ouvriers et patrons de votre voix sonore !
Unissant la pensée aux bras laborieux,
Ils donnent au métal un timbre harmonieux ;
Par un travail commun la matière s'anime
Et les cœurs sont fondus dans un accord intime. "
Ephise Simond
Un poème en accord avec les émotions qui jaillissent comme le métal.
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