La nuit se soulève derrière la pesanteur du fardeau opaque d’une pluie profonde. Le silence, cavalier désabusé, lève son glaive redoutable dans la tourmente du vent épais bousculant des silhouettes grises vers un ravin bleu.
J’ai perdu ta main, ton rire, ta folie.
Le temps rampe, sournois et mesquin, sur nos vies en disgrâce. Le ciel s’est évadé loin de nos regards inquiets. Le froid se faufile dans les fêlures de nos corps tremblants. La solitude s’engouffre dans nos cœurs frémissants.
J’ai perdu tes bras, ton souffle, ton parfum.
Le jardin est un lit défait où trainent d’invisibles gestes désordonnés, des soupirs affolés au milieu d’une mer de draps déchirés, autour de bouderies inutiles. L’absence collante, hallucinant mépris, claque aux réverbères de cette terrible solitude à deux.
J’ai perdu le goût et le grain de ta peau, le suave de ton ambre, le velours de tes ombres.
Photo empruntée au net.
Texte de pure fiction, juste l'ambiance d'un jour gris et une photos trouvée sur le net.