La subtile musique de ton coeur.

L’ombre suave de ton parfum s’enroule dans la
Douceur de ton regard.

Farouche jet d’eau et de lumière,

Jade entre tes lèvres et la mer.

Le froid caresse ton ventre blanc,

Tiède,

Quand la nuit t’attrape pour une poignée de frissons

Avant de nous unir dans un long ruban de satin soir.

Tes gestes de buée ont abandonné au miroir leurs senteurs de feu.

Mes soupirs sages enlacent ces essences brûlantes

Pour m’abandonner à la subtile musique de ton cœur.

Je ne vois que le bleu.

Photo empruntée au Net.

Le matin traine les pieds pour venir jusqu’à nous.
Il avance avec sa folie en marge, ses ombres obliques.
Le vent charrie encore la face cachée du monde
grondant comme un peuple pétri de colère.

Je ne vois que le bleu.
Je distingue à peine le voile de crêpe s’envolant,
déchiré,
avec son sourire mesquin,
juste retenu par les branches des arbres
gesticulant dans un vacarme assourdissant.

Est-ce un feu qui ronronne
au bout de ton regard surpris ?
Est-ce une fumée innocente qui se perd
dans le lac de ta nuit gémissante ?
Est-ce la Faucheuse qui fait briller
sa lame dans un éclair de lune ?

- Chut… ne dis rien. Le matin froid n’est plus très loin. Ris, j’ai besoin d’entendre ton rire.
- Oui mais toi… ne pleure pas. Donne-moi ta main pour taire le silence qui va me prendre.

Eclats de lumière.

La terre, à peine tiédie des silences amers de la fourbe fin du jour, tend sa joue vers le ciel, rieuse, joyeuse… les couleurs sont parfums, les éclats de lumières sont liqueurs.

Et mes songes se diluent, paresseux, dans le vent qui m’engourdit.

 Sagesse tu me tiens avec ton sourire écarlate, ta mine distraite et tes promesses de tendresse…

Forêt domaniale de Bourgueil dans les lumières de l'hiver...