Profonde
comme une pluie d’amour.
Ne fut-elle
pas un peu sauvage
Dans les
rues parfumées du village ?
Aux lueurs tièdes, faveurs de l’été,
Des ombres se dessinaient, suaves ou fugaces.
Et partout le bleu sensuel, si fort,
Piqué de lucioles frémissantes,
Coiffait en silence la cité.
Mon âme et mon cœur léger oubliaient les menaces.
Dans l’air, frôlées par des rires d’or,
Des bougies éclairaient les passantes…
Quelle était
belle cette nuit noire,
Féconde
comme une vie d’amour,
Quand moi j’attendais
encore sage,
Que naisse
un espoir sur ton visage.
Etonné par le souffle du temps,
Je buvais les chèvrefeuilles envahissants,
Les rosiers assoupis et grimpants.
Et si ce soir encore j’étais ton amant…
Quelle était
belle sans son foulard
La nuit
audacieuse, souffle d’amour.
Chaque
regard était un orage,
Chaque
étoile était un fou message.
Malte, octobre 2018.